Réunis en stage pendant une semaine à Andrézieux, les douze sélectionnés aux championnats d’Europe de 24 heures, qui auront lieu les 22 et 23 octobre à Albi, ont pu peaufiner leur préparation dans des conditions idéales.
C’est une question d’habitude. Chaque année, à cinq semaines des championnats d’Europe ou du monde des 24h, les sélectionnés français se retrouvent à Andrézieux, dans la Loire, pour un stage préparatoire d’une semaine. Les circadiens, puisqu’il convient de les appeler ainsi, n’ont pas dérogé à la règle en cette année 2016, où les championnats d’Europe auront lieu sur leur territoire, à Albi, les 22 et 23 octobre prochain. Au programme, du 12 au 16 octobre, un menu copieux préparé par Frédéric Barreda et Emmanuel Fontaine, respectivement référent national et entraîneur de la discipline. Un médecin et un kiné étaient également présents, à la disposition des athlètes.
« Le contenu du stage est très quantitatif, puisqu’ils ont droit à deux ou trois séances par jour et beaucoup de kilomètres dans la semaine. Jeudi matin, par exemple, ils ont eu droit une sortie de quatre heures à allure spécifique », relate Jean-François Pontier, manager national du hors stade. « C’est le moment fort du stage, car cela permet de boucler le programme, avant un entraînement plus soft le vendredi. C’est une forme de répétition pour tout le monde, aussi bien les athlètes que le staff, qui doit gérer les ravitaillements », complète Ludovic Dilmi, qui figure parmi les habitués.
Ce dernier ne se lasse pas des bienfaits du stage de préparation. « C’est le meilleur moment pour ce type de stages, parce qu’à trente-cinq jours de l’évènement, on peut rectifier l’entraînement en fonction de ce qu’il s’y passe, évaluer l’état de forme et faire quelques réglages. Le programme est le même pour tout le monde, avec quelques adaptations en cas de petits bobos, mais heureusement, il n’y en a pas eu. On arrive avec des niveaux assez différents, mais on se retrouve sur le contenu des séances.»
Le lieu idoine
Sur les bords de la Loire, les douze Français, disposent d’un confort remarquable, idéal pour se préparer à la haute performance. Grâce à une convention mise en place depuis plusieurs années avec le Conseil départemental de la Loire, les cent-bornards et circadiens sont comme chez eux. « On connaît bien les parcours d’entraînement, et le lieu est assez central pour rassembler des gens de toute la France. On a le stade du club du FAC juste à côté, plus les bords de Loire, où il n’y a pas trop de circulation. C’est idéal pour nous pour courir. On a aussi un point de restauration et l’hébergement dans un petit périmètre, c’est parfait », énumère Dilmi.
« Ce qui est très positif, c’est que les douze sélectionnés ont répondu présents à notre appel. Evidemment, ils travaillent tous en dehors, et ont donc pris une semaine de congés pour venir », rappelle Jeff Pontier. « On se débrouille avec nos employeurs pour être libérés. C’est loin d’être évident pour tout le monde, certains ont dû prendre des congés sans solde. Moi par exemple, je suis professeur d’éco-gestion dans un lycée à Rambouillet, et à la rentrée, j’ai changé de lycée et de proviseur. Comme il ne me connaissait pas, j’ai eu du mal à le convaincre de me laisser partir pendant une semaine juste après la rentrée, laissant ainsi les élèves sans cours. Mais il a été compréhensif, et je rattraperai mes heures plus tard », illustre Ludovic Dilmi, médaillé de bronze des championnats du monde 2012 à Katowice (Pologne).
Avant de se plonger complètement dans la compétition dans quelques semaines, les Français ont pu passer du temps ensemble, sans la pression de l’évènement. « C’est quasiment leur seule occasion de l’année de courir avec d’autres athlètes pratiquant les 24H, puisque les effectifs sont assez dispatchés dans l’Hexagone. Cela motive tout le monde. Les moins expérimentés peuvent côtoyer leurs aînés, et apprennent beaucoup », pose le manager national. « Passer plusieurs jours ensemble, c’est très bien pour faire de l’échange d’expérience, car il y a plusieurs approches et préparations différentes pour faire des 24H, et c’est utile d’écouter chacun raconter ce qu’il fait de son côté. Ce sont des échanges qui font avancer la réflexion de tout le monde. L’autre atout de ce stage, c’est de faire monter une cohésion d’équipe, car c’est l’équipe qui nous fera gagner. Et un esprit d’équipe, cela ne se crée pas en une journée juste avant la compétition », conclut Dilmi.
La liste des stagiaires : Nathalie Derault, Stéphanie Dessartine, Cécile Nissen, Sylvie Peuch, Valérie Vallon, Anne-marie Vernet, Alain David,Ludovic Dilmi, Guillaume Laroche, Piero Lattarico, Stéphane Ruel et Patrick Ruiz.
Etienne Nappey, pour athle.fr
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